lundi 4 juillet 2011

Le Musée de Cire Historique Canadien

Peut-être vous est-il déjà arrivé de passer sur le Chemin de la Reine-Marie et de noter un bâtiment particulier, presque en face de l'Oratoire Saint-Joseph, et de trouver que son style était quelque peu étrange pour une pharmacie. En effet, la présence aux coins du bâtiment de statues d'origines visiblement bibliques a de quoi étonner. Tout comme cette sorte d'entrée en arche, au pourtour finement sculpté, et par laquelle on ne peut passer puisqu'elle est condamnée. C'est au-dessus de cette arche, justement, que l'on trouve un indice sur l'origine du bâtiment. Là, taillés en bas-relief, se trouvent les inscriptions "MUSÉE" au centre, ainsi que "HISTORIQUE" et "CANADIEN" à gauche et à droite, respectivement. Le bâtiment, avec ses cariatides, est une oeuvre de l'architecte Paul Lemieux. 

Le Musée a ouvert ses portes en 1935 par ses deux fondateurs, le sculpteur Albert Chartier et le peintre Robert Tancrède, tous deux Français. Cependant, il est important de mentionner qu'au début le musée portait le nom de Musée catholique canadien, ce qui a quelque peu, pas mal, fait tiquer la direction de l'oratoire St-Joseph juste en face, laquelle n'était pas exactement favorable quant à l'ouverture de ce musée puisqu'elle craignait en effet que ce dernier n'en vienne à leur soutirer des visiteurs (et des sous). À vrai dire laq direction de l'oratoire a fait de la barbotte pour rien puisque l'on a rapidement observé qu'il s'était établit une sorte de symbiose touristique entre les deux endroits; les visiteurs de l'oratoire en venaient à aller au Musée et ceux qui allaient au Musée retontissaient éventuellement  à l'oratoire. Par contre, en 1937 on a changé officiellement le nom du musée pour celui de "Musée de cire historique canadien", et qu'il a conservé jusqu'à la fin. 

À son apogée, le musée de cire historique canadien était le plus important en Amérique du Nord et le troisième en importance après le musée Grévin de Paris et le musée Tussaud de Londres. Et aujourd'hui je vous amène donc faire une visite de ce musée maintenant disparu. On commence? 

Voici le musée de cire tel qu'il apparaissait un peu après la guerre. On peut noter la grande propreté des lieux et un entretien impeccable de l'immeuble. Les murs sont de couleur sable et sur fond ocre il y a les lettres blanches, tout comme les statues et les feuilles en bas-relief tout autour de l'arche semi-circulaire. C'est l'entrée principale. À l'intérieur on achète nos billets tout en observant tout une foule d'objets souvenir mais ce n'est pas le moment de faire des emplettes car une guide nous attend afin de débuter la visite. 

Nous descendons un escalier, lequel semble taillé à même de la pierre, nous donnant ainsi l'illusion que entrons dans une caverne. Au bas de cet escalier notre guide nous explique que toute la première partie du musée est consacrée aux premiers chrétiens. Incidemment, les décors, tant dans les dioramas que les corridors que l'on emprunte, nous placent, pour ainsi dire, dans les catacombes romaines. Cette mise en scène élaborée représente le plus fidèlement possible l'architecture et les peintures des catacombes, incluant des fresques et même des tombeaux creusés à même les murs.


Notre guide poursuit en nous indiquant que tous les personnages sont grandeur nature, qu'ils sont dotés de yeux en vitre et que leurs cheveux sont de véritables cheveux humains. Voilà qui en étonne plusieurs. Des recherches ont aussi été faites afin que les personnages puissent être vêtus de la façon la plus authentique possible.

(Photo: BaNQ - Fonds Conrad Poirier)

Comme on peut le voir sur la photo ci-haut, les dioramas originaux ne comportaient pas de vitre pour les séparer (et protéger) des visiteurs. Il s'agit d'un élément qui sera rajouté ultérieurement. 

Quelques détails intéressants, dont la femme qui arrive discrètement par l'arrière en transportant une lampe ainsi que le tombeau au fond portant l'inscription «In Pace», qui veut dire «en paix». Continuons donc notre visite, si vous le voulez bien. Tiens, voici quelques unes de ces fresques et tombeaux...





Voici un autre diorama. Ici, nous explique notre guide, on peut voir un groupe de chrétiens qui se rend dans les catacombes via une entrée secrète que l'on nommait alors «lucernaire». Ils avancent discrètement afin de ne pas faire de bruit et attirer l'attention. La fresque sur le mur de gauche représente Moïse à deux époques de sa vie. 

Ici, un pontife célèbre la communion. La fresque que l'on aperçoit à droite représente la Cène telle que décrite dans l'évangile. Ce diorama est relativement complexe de par le nombre de représentations symboliques qui s'y trouvent. D'autres fresques et décorations. Nous avons véritablement l'impression d'être dans les catacombes.


Ah, voici un petit diorama modeste qui nous montre la cérémonie du baptême par immersion dans un bassin. On ne le voit pas ici mais tout juste à côté se trouve un centurion romain, lequel s'est visiblement converti au christianisme.






On assiste ici à la sépulture d'une jeune fille, nous explique notre guide. Les causes de sa mort auraient pu être multiples. L'espérance de vie à cette époque était loin d'être celle d'aujourd'hui. La fosse creusée dans la paroi s'appelait «loculus» et on voit à l'arrière des «fossores» portant une autre personne décédée. Notre guide nous mentionne au passage que les dioramas sont souvent aménagés dans des espaces réduits et, pour donner un effet de profondeur, les concepteurs ont utilisé une technique dite trompe-l’œil. 

Qu'avons-nous ici? Eh bien il s'agit d'une célébration du mariage où l'on peut voir les jeunes mariés procéder à l'échange des alliances. L'arbre peint derrière le célébrant était une symbolique de l'arbre de Jessé. Admirons d'autres fresques et tombeaux pendant que l'on se dirige vers la dernière partie du sous-sol.









Ah, voici un diorama qui nous en met plein la vue. Nous sommes ici dans un cachot du Colisée, à Rome, nous dit notre guide tout en pointant derrière nous. Là, au mur tout près d'où nous sommes, on peut voir un mur de pierres, des chaînes suspendues au mur et... et des humoristes qui se font prendre en photo...


Revenons donc à nos chrétiens dans le Colisée. Pendant longtemps il a été enseigné que les premiers chrétiens avaient largement été envoyés dans l'arène du Colisée pour être taillés en pièces par les gros minous sauvages. Réservez vos sièges et amenez vos enfants.

La réalité est cependant un peu plus nébuleuse et surtout pas mal plus différente que celle à laquelle nous avons été habitués. Bien que l'on sache qu'il y avait des combats sanguinaires dans l'arène du Colisée il n'y a aucune documentation ni témoignage de chrétiens jetés aux fauves. Aucune. Il pouvait y avoir des chrétiens qui se retrouvaient dans l'arène, certes, mais il s'agissait généralement de criminels de droit commun. Les historiens s'entendent généralement pour dire que les Romains étaient relativement tolérants face au polythéisme. Zeus? Râ? Jésus? Pas de troubles mais paies tes taxes, ok?

Prochain diorama.

Cette scène, très étroite, se trouvait sitôt en sortant de la prison (Oui, notre humoriste s'est défait de ses chaînes pour continuer de nous suivre). Ici, un Rétiaire tire dans son filet un Mirmillon qu'il a vaincu dans l'arène. Chrétien ou esclave, le Rétiaire se battait souvent nu avec pour seules armes un trident et un filet. Les autre gladiateurs portaient des armures sommaires qui étaient conçues pour ne pas protéger les parties vitales. Si le Rétiaire parvenait à vaincre il devenait un homme libre. L'éclairage qui ne parvenait que du dessus aidait beaucoup à rendre cette scène dramatique.

Notre guide nous remercie de notre attention et nous indique que son tour se termine ici et qu'elle doit retourner à l'entrée afin de prendre un autre groupe de visiteurs en charge. Devant nous se trouve un escalier qui nous mène au deuxième étage où d'autres dioramas nous attendent.

On monte donc au deuxième étage.

Ce diorama n'était pas très grand mais les concepteurs avaient fait un excellent travail d'illusion afin de laisser croire qu'il était plus grand. C'était ici la représentation de la fuite en Égypte peu de temps après la naissance de Jésus.

Ah, voici un diorama intéressant; celui de la Nativité. Il occupe un bon espace mais encore ici les artistes ont encore une fois fait bon usage du trompe-l’œil pour donner une illusion de profondeur parce qu'il y a pas mal de monde à la messe ici. La scène est tout à fait représentative de l'image classique de la crèche de Noël: l'âne, le bœuf, les chameaux et... les trois mages. Ça c'est un détail intéressant parce que voyez-vous, aucune version de la Bible (Louis Segond, King James ou autre) n'en mentionne le nombre exact. Dans celle de Louis Segond il est simplement écrit "...voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem."

Voyons voir le prochain diorama.

Voyons voir l'écriteau. Ah, il s'agit de Christophe Colomb qui demande l'appui de la reine Isabelle pour son voyage. Bon, il est vrai que pendant de nombreuses années l'on nous a appris à l'école que le personnage avait "découvert" l'Amérique. Il aurait été utile et intéressant de nous apprendre qu'il n'avait jamais mis les pieds sur le continent mais plutôt sur les îles des Bahamas, la République Dominicaine et d'Haïti. De plus le personnage, tout comme les Conquistadors, les religieux et les colons, a apporté des maladies contagieuses contre lesquelles les indigènes n'avaient aucune résistance. Ça n'a pas été très beau. Sans avoir de données précises, il est toutefois estimé que l'hécatombe a été assez considérable. Sans compter son traitement assez horrible des indigènes...

Comment? Un autre diorama sur Colomb? Décidément! Alors voici donc une représentation de Colomb et de son équipage qui s’apprêtent à faire se décimer des millions d'indigènes avec la peste, le choléra, la grippe et la variole. Force est d'admettre que ce petit diorama est d'une qualité inférieure aux autres.

Ici on arrive pile-poil dans l'histoire du Canada. Dans ce diorama on retrouve une représentation du débarquement de Jacques Cartier à la Baie des Chaleurs en 1534 et où il fait la rencontre d'Amérindiens de la nation Micmac. Cartier échange des cadeaux avec le chef amérindien afin de gagner son amitié. Des membres de l'expédition plante une croix en signe de prise de possession pour le roi de France. On voit au premier plan des amérindiens qui se cachent derrière des arbres. Ils sont étonnés par le spectacle mais se tiennent prêts à intervenir pour défendre leur chef. On ne voit pas très bien le drapeau sur cette photo mais en se plaçant un peu de biais on arrive à bien le voir. Certains visiteurs étaient étonnés de ne pas reconnaître le blanc fleurdelisé, ce qui était normal puisque Cartier emportait avec lui le pavillon de François 1er. Le blanc fleurdelisé n'est apparu que sous le règne d'Henri IV une centaine d'années plus tard. Continuons.

Dans ce diorama on voit une scène qui se passe à Québec dans le manoir du Gouverneur De Montmagny. On reconnaît Paul de Chomedey de Maisonneuve au milieu de la pièce alors qu'il affirme vouloir mener à bien sa mission qui est de s'installer sur l'île de Montréal. Assis devant la cheminée on retrouve le Chevalier Hunault de Montmagny qui essaie de dissuader Maisonneuve. Derrière lui il y a Jeanne Mance prête à suivre Maisonneuve coûte que que coûte et dont l'attitude est résolue alors que Pierre Du Puiseaux est appuyé sur la cheminée. Assis à droite on aperçoit le père Vimont, supérieur des Jésuites alors qu'à gauche c'est madame de la Peltrie, bienfaitrice et derrière laquelle il y a sa demoiselle de compagnie, Charlotte Barre. De Maisonneuve en pointant semble dire qu'il ira à Montréal quand bien même chaque arbre se changerait en Iroquois. C'est un très beau diorama avec un mise en scène soignée. La tapisserie, sur le mur de gauche, est quant à très intéressante.

Dans ce diorama, doté d'un éclairage très convaincant, on voit Jeanne Mance, première infirmière du pays ainsi que Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation Notre-Dame, qui prodiguent ensembles les premiers soins à un homme s'étant fait scalper. Détail très intéressant qu'est l'épaisseur des murs à l'arrière, caractéristique de la construction du temps de la colonie. Sur le mur à gauche une carte de l'Amérique de 1588.

Scène très intéressante où l'on voit ici Marguerite d'Youville, fondatrice des Soeurs Grises cacher un officier Anglais sous la toile de tente qu'elle répare avec une autre religieuse. L'amérindien qui poursuit l'officier fait irruption dans la pièce et Marguerite d'Youville pointe en direction de l'autre porte du fond qui est entrebâillée afin de faire croire à l'Amérindien que l'officier s'est sauvé par là. Dix ans plus tard c'est ce même officier qui va sauver l'hôpital général lors du siège de Montréal.

Nous sommes ici en juillet 1673 alors que Frontenac arrive à l'embouchure de la rivière Cataracoui, accompagné de son interprète et riche marchand Charles Le Moyne, sieur de Longueuil et de Châteauguay, ainsi qu'environ 400 soldats réguliers du régiment de Carignan-Salières. Sous la tente, Frontenac rencontre ici les chefs des cinq nations Iroquoises afin de les encourager à faire le commerce et faire la paix avec les Français

Ici on voit Kateri Tekakwitha agenouillée en prière. Derrière elle il y a le fleuve St-Laurent tel qu'il apparaît de Laprairie où Kateri habite avec son oncle tout juste au pied du Sault Saint-Louis. Cette scène s'inscrit bien sûr dans le cadre de l'instruction catholique que veut promouvoir le Musée.

Voici le fondateur de l'Oratoire St-Joseph, le frère André, Alfred Bessette de son véritable nom. Il semblerait que le frère soit venu sur les lieux mêmes du musée afin de poser pour le sculpteur Albert Chartier en 1936, soit un an avant sa mort. Tous ceux qui ont connu le frère André de son vivant et qui ont par la suite vu sa représentation en cire se sont tous entendus pour affirmer que la représentation était absolument frappante.

La visite se termine par des représentations de scènes plus actuelles (selon l'époque) et pour lesquelles je n'ai malheureusement pas de photos, mais ici, ce ne sont pas des dioramas comme ceux que l'on a vu précédemment avec des décors et tout, non, ici les personnages sont seuls dans leurs espaces respectifs. On y voit le Pape, les Premiers Ministres ainsi que le Président américain. Il y a aussi les astronautes de la mission Apollo 11.

Voici le petit escalier qui descend et qui nous ramène à l'entrée principale. C'est maintenant le bon moment pour dépenser un peu et se procurer un souvenir. Il y a des porte-clés, des bandes de diapositives représentant les dioramas que l'on a vu, des cartes postales et il y a ici un livret-souvenir.


Et ici, au mur, il se trouve un présentoir avec plein de dépliants. J'y vois justement celui du musée de cire que l'on vient de visiter. C'est un très bon article promotionnel que l'on peut rapporter à des gens qui veulent avoir une idée de ce qu'il y a ici.



Qu'est-il arrivé au musée?

En 1989 on a pris la décision de fermer le musée de cire malgré un achalandage de près de 300,000 visiteurs  par an, ce qui est assez considérable pour un établissement de cette taille. On estime que depuis son ouverture en 1935 le musée aura reçu quelque chose comme 10 millions de visiteurs. Par chance le Musée des Civilisations de Québec s'est porté acquéreur des quelques 200 personnages de cire et costumes, les épargnant ainsi d'une destruction qui aurait été carrément impardonnable.

Une démolition évitée. 

Suite à cette fermeture le bâtiment a été sauvegardé d'une démolition complète, probablement en raison du marché d'alimentation qui partage un mur mitoyen. Le premier occupant à s'installer dans l'ancien musée a été le restaurant végétarien Le commensal. On peut certainement estimer que les coûts de rénovation et d'aménagement ont été considérables, surtout si l'on considère la disposition intérieure et le fait que le bâtiment avait été conçu dès le départ pour être un musée.

Voici l'immeuble, tel qu'il apparaissait alors que le Commensal occupait les lieux. On utilisait ici la même entrée que celle du musée mais force est ici de constater que l'élégance originale de l'immeuble ainsi que son aménagement extérieur en ont pris pour leur rhume. La devanture n'est que pavé uni inégal, des plantes en friche qui poussent le long du mur et un travail de peinture somme toute bâclé n'ajoute en rien à la trame urbaine du voisinage, au contraire. Comparons avec l'apparence du musée en 1976.


Un nouveau locataire. 

Lorsque le restaurant Commensal a quitté la bâtiment c'est une succursale de pharmacie de grande surface qui s'y est installée. À ce moment on a carrément découpé les murs extérieurs pour aménager de grandes vitrines, un saccage architectural qui aurait pu être évité si l'immeuble avait été classé au patrimoine.


Il ne subsiste malheureusement quelques vestiges architecturaux épars du magnifique bâtiment qu'était le musée de cire. L'aménagement paysager a disparu et l'ancienne entrée a été condamnée. C'est maintenant un édifice architecturalement inégal et horriblement banal qui semble bien étrange avec son ancienne entrée qui ne fait pas de sens et ses statues qui ont l'air perdues et qui semblent bien se demander ce qu'elles font là, surtout celle qui "surveille" les conteneurs au coin ouest... On aura tout de même eu la délicatesse d'installer à l'intérieur un écriteau qui relate brièvement l'historique du musée de cire. La fermeture du musée s'inscrit dans une longue liste de mauvaises décisions qui ont été prises et qui amputent lentement mais sûrement Montréal de ce qui faisait tout son charme d'autrefois.

Crédit photos: Les photos n'ayant pas de crédits mentionnés font partie de ma collection personnelle.





Le saviez-vous? Bien que l'on utilise le terme "statue de cire", les seules parties qui soient réellement en cire sont la tête et les mains. Le reste du corps n'est qu'un mannequin de plâtre tout à fait ordinaire

19 commentaires:

  1. Félicitations pour cet article très bien documenté.Ça m'a rappelé un "voyage de fin d'année" de mon école qui comprenait aussi une visite de l'oratoire.J'avais acheté comme souvenir un porte-clés contenant un petit carré de tissus noir provenant de la soutane du frère André.Or,ma mère en avait acheté un aussi,plus de 20 ans auparavant,avec un carré de tissus de la même soutane...!

    Comme le musée de cire était toujours très fréquenté en 1989,pour quelle mystérieuse raison l'a-t-on fermé?

    Normand

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  2. J'ai toujours eu des doutes quant à ces supposées «reliques». Le frère André était de petite taille et ne devait sûrement pas avoir cinquante soutanes. Le musée recevait quelques 300,000 visiteurs par an. Si seulement la moitié de ces gens achetaient un petit bout de soutaune ça fait 150,000 morceaux. Le musée a été ouvert pendant une cinquantaine d'années. En faisant un calcul rapide on se rend compte que ça ne tient pas la route. Ces «reliques» ne devaient être que de vulgaires bouts de tissu noir tout à fait ordinaires.

    Quant à sa fermeture, je ne sais pas. Peut-être voulait t-on faire de l'argent en vendant la bâtisse? Mon idée c'est que le bâtiment aurait dû être classé monument historique.

    Pluche

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  3. Bravo pour votre travail merci surtout.
    Le musée as été pendant les années 1960 à 1971 la résidence de notre famille.
    Mon père et ma mère en étaient les gardiens, le bâtisseur de plusieurs scènes car mon père Raymond étais aussi ébéniste de métier et surtout le musée était la résidence de quatre enfants et dont aucun secret ,arrière de scènes, terrasse sur le toit,party dans le hall après fermeture,jeu dans les catacombes,Film dans l'atelier et descente de police durant la crise d'octobre ou je ne voulais pas ouvrir la porte principal car notre adresse sur nos papiers officiels étaient la même que le Musée 3715 chemin Reine-Marie communément appeler Queen-Mary.
    Merci
    André S
    Que de souvenir?????

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    1. Merci infiniment pour ce commentaire absolument fascinant. Jamais je n'aurais pensé un seul instant que des gens y vivaient en permanence. J'apprécierais beaucoup que vous puissiez m'écrire à mon adresse de courriel (en haut à droite) afin de m'en raconter davantage. Je suis convaincu que ceux-ci pourraient faire l'objet d'un second article qui en intéresserait plusieurs.

      Pluche

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    2. M. André S. J'aimerais beaucoup en connaître davantage sur la vie familiale au musée. Cela est intrigant et fascinant à la fois.
      Si vous accédez à ce message, merci de communiquer avec moi à info@journaloutremont.com

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  4. bonjour,je possede également le petit livret mais il y a quelques differences ,par exemple la scene du Retiaire et celle de Jacques-Cartier a Gaspé..
    merci bonne journée !

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    1. J'aurais bien aimé dénicher d'autres versions du livret car il s'en est produit plusieurs.

      Pluche

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  5. J'ai habité à côté du musée pendant toute mon enfance... que de souvenirs! Si triste de voir ce que ce bel édifice est devenu. Merci pour ce beau rappel d'une si belle époque....

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    1. Vous avez été chanceux d'habiter si près. À chaque fois que j'y allais, et ce n'était pas si souvent que ça, je voulais toujours recommencer la visite. Mais, comme vous les savez, à Montréal les élus n'ont jamais eu beaucoup d'amour pour le patrimoine architectural et culturel. Si c'était le cas, des organismes comme Héritage Montréal n'auraient pas eu besoin de voir le jour.

      Pluche

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  6. Je possède un morceau de soutane du frère André ainsi que 4 petites statuettes de St-Joseph achetées a fort prix par ma grand-mère dans les années 40 ou 50. Ces premiers morceaux appartenaient réellement au frère.
    Francine

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    1. Pauvre madame je doute fort que les "memes" premiers morceaux ont appartenu au Frere Andre! A l’époque les frères avait 2 ou 3 soutanes et meme nos parents avait un "overall" de semaine et l'habit du Dimanche! Si vous avez habité Montreal meme dans les années 60-70 dans les vieux logements les gardes-robes étaient encore très petits et il n'y n'avait meme pas partout! Dans les années 20-30-40 les gens étaient pas riches et avaient pas tant de vêtement comme aujourd'hui et les frères, prêtres les lavaient les soutanes et après en faisait des guenilles, ils cassaient les cents en 10 meme si l’église Catholique était riche a craquer! Désolé de peter votre bulle! LOL

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    2. Cela rejoint un peu mon commentaire un peu plus haut où je doute fortement de l'authenticité de ces reliques. Ceci dit, et pour préciser ma pensée à ce sujet, je ne dis pas que ce n'est pas impossible mais je considère la chose comme étant assez peu probable.

      Pluche

      Pluche

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  7. Belge, de passage à Montréal, je voulais aller voir le musée.. heureusement que pour une fois j'ai regardé sur internet pour voir ce qu'il contenait... je suis bien déçue.. je trouve aussi que c'était un beau bâtiment.
    caroline
    7 décembre 2014

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  8. Merci pour cet article super intéressant. Vous nous faites toujours partager de si beaux moments de lecture!

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  9. Bonjour, je m'intéresse beaucoup au Musée de cire, qui si tout va bien, pourrait faire partie d'un prochain roman. Sauriez-vous me dire quel est le nom de la famille qui a habité le Musée de cire ?
    Merci info@journaloutremont.com

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    1. Bonjour, malheureusement je ne dispose pas de cette information.

      Pluche

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  10. Bonjour,

    Votre article est très interessant et très bien écrit! Nous faisons un travail d'histoire en architecture et nous nous demandons d'où tirez vous toutes ces informations?

    Merci,
    Eugénie

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    1. Bonjour! J'ai transmis vos compliments à Pluche, en plus de lui transmettre votre question. En somme, Pluche possède une mémoire assez phénoménale, ce qui aide beaucoup. Il m'a dit être allé très souvent dans ce musée, surtout lorsqu'il était plus jeune. Les informations sont donc un mélange des souvenirs de Pluche, et de la documentation qu'il possède, soit un dépliant ainsi qu'un cahier-souvenir. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas!

      Jessica Noa Lutra, éditrice et modératrice par intérim.

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