Quelque part dans le
centre-ville en fin d’après-midi durant l’automne. Partout c’est
la cohue des gens qui sont pressés. Pressés de quitter leurs
cubicules noyés de néon, pressés de quitter les salles de cours,
pressés de retourner chez eux. Automobilistes impatients, autobus
bondés, trottoirs martelés par les talons de la multitude, nez dans
le portable. Ça joue du coude, ça bouscule sans même s’excuser,
parce que ce n’est plus d’usage de nos jours. De cet orchestre
confus s’élève une symphonie désordonnée sans partition ni
chef. Klaxons, moteurs, crissements de pneus, sonneries, et autres
ambulances.
Quant
à moi, je ne suis pas pressé. Le temps est confortable et je n’ai
rien de mieux à faire que laisser vagabonder mon œil ici et là, ne
cherchant rien de particulier sinon ce moment ou un endroit et une
lumière se rencontrent, se conjuguent pour créer un tableau
éphémère. Ici, c’est la lumière du soleil qui file vers l’ouest
et dont la lumière frappe en oblique sur les tours qui m’a attiré. Un peu d'amusement avec les réglages et hop!
Le saviez-vous? À la
vitesse de 350,000km/seconde, la lumière du soleil prend plus de
huit minutes pour parvenir jusqu’à nous.
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